Sur une population d’environ 17.2 millions d’habitant, il y a trois millions de Sénégalais qui n’ont pas accès à l’électricité. En décembre 2018, la deuxième phase du Plan Sénégal émergeant (PSE) couvrant les années 2019 à 2023 a été lancée avec un objectif de 100 % d’accès à l’électricité dans les zones urbaines et de 90 % dans les zones rurales d’ici 2025.
Après être classé pendant plusieurs décennies comme pays à faible revenu, le Sénégal a rétabli son produit intérieur brut (PIB) en 2018 pour devenir un pays à revenu intermédiaire inférieur, avec un taux de croissance avoisinant 5.3 % en 2019. A la suite de l’apparition de la pandémie COVID-19 en mars 2020, le gouvernement a mis en place un certain nombre de mesures de protection, notamment la fermeture des frontières, la restriction des mouvements internes et le couvre-feu. Ces mesures mises en oeuvre dans le contexte de difficultés économiques mondiales, ont eu des répercussions négatives dans de nombreux secteurs de l’économie et la croissance a ralenti à environ 0.7 % en 2020. Pour soutenir les populations, le gouvernement a mis en place un vaste plan de relance économique global – Plan de Résilience Economique et Social (PRES).
Le secteur solaire du hors réseau a également été affecté. Sur le plan de l’offre, les données de vente de GOGLA montrent qu’il y a eu une baisse de 32 % des ventes au premier semestre de 2020, les ventes au comptant étant les plus touchées. Toutefois, les usages productifs ont enregistré une nette évolution en particulier les pompes d’irrigation solaires dont la demande est appelée à augmenter à l’avenir. Le gouvernement a commencé à s’intéresser davantage au rôle que l’énergie solaire peut jouer dans l’accroissement de l’accès à l’énergie dans le pays comme en témoigne la récente l’exonération de la TVA de 18% de certains produits et composants solaires.
Un certain nombre d’entreprises solaires ont établi des partenariats avec des institutions de microfinances pour offrir des financements aux consommateurs. L’accès au financement pour permettre à ces entreprises de se développer est toutefois heurté aux garanties trop coûteuses exigées par les banques commerciales locales pour octroyer un prêt. Plusieurs partenaires de développement soutiennent activement le secteur, notamment le Programme Africa Clean Energy Technical Assistance Facility (ACE TAF) financé par le Foreign, Commonwealth and Development Office (FCDO), la Deutsche Gesellschaft für internationale Zusammenarbeit GmbH (GIZ), le Programme Power Africa Off-Grid Project de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et le Programme Régional pour l’Accès à l’Energie dans le Hors Réseau (ROGEP) de la.